Pour les élections communales de Liège :
Aucun siège à l’extrême-droite.
132.164 personnes potentiellement électrices, sans compter les non/plus reconnuEs comme citoyenNEs.
Le parti populaire fait 3,3 % avec un peu plus de 3.000 voix et aucun siège.
Agir (ex-FN) fait 1,49 % avec un peu moins de 1.500 voix et aucun siège.
MPE fait 0,21 % avec un peu plus de 200 voix et aucun siège.
Par rapport aux élections communales de 2012, les extrêmes-droites stagnent au même niveau autour de 4.500 voix en tout. Malgré le travail de certains partis et de la plupart des médias de jouer sur la peur de la prétendue « menace islamiste » et de publiciser ce parti inconnu, le MPE fait un score ridicule et Islam qui se représentait dans seulement deux communes (la troisième ayant été empêchée suite à une faute de procédure) ont perdu leurs deux anciens élus communaux et se retrouve donc sans aucun élu. Voici donc pour la grande menace contre la démocratie.
Pour les élections provinciales de Liège :
Aucun siège à l’extrême-droite.
427.511 personnes potentiellement électrices, sans compter les non/plus reconnuEs comme citoyenNEs.
Le parti populaire fait 3,86 % avec moins de 13.000 voix et aucun siège.
La Droite fait 1,35 % avec environ 4.500 voix et aucun siège.
Agir (ex-FN) fait 1,27 % avec environ 4.200 voix et aucun siège.
Nation fait 0,27 % avec environ 900 voix et aucun siège.
Le MPE fait 0,09 % avec moins de 300 voix et aucun siège.
Pour les élections provinciales de 2012, seul le parti des pensionnés (aujourd’hui présent au sein de la coalition Agir) s’était présenté (avec 4.500 voix), il s’agit donc d’une mauvaise nouvelle.
En conclusion :
La différence notable entre les élections de 2012 et 2018 c’est la recrudescence du nombre de listes d’extrême-droite se présentant aux différents scrutins et dans un nombre accru d’arrondissements. 53 communes pour le Parti Populaire, touchant davantage pour les élections provinciales. 14 communes pour Nation, touchant 48 communes pour les élections provinciales, Agir dans 69 communes du Hainaut et 59 communes de Liège pour les élections provinciales, etc…* Les petites formations présentes presqu’à chaque fois des “listes” avec une seule personne dessus.
Malgré des auspices favorables – avec la montée des extrêmes-droites partout en Europe et dans le monde, présence des extrêmes-droites dans plusieurs gouvernements, la crise de l’accueil des personnes migrantEs, une presse en boucle sur les thèmes chères aux fascistes – les extrêmes-droites wallonnes ne percent pas malgré quelques endroits locaux préoccupants.
La campagne liégeoise a été marquée à l’extrême-droite par les éternelles tentatives de récupération de l’actualité (le meurtre d’un jeune cambrioleur par un pompiste de Comblain-au-Pont et l’arrestation dudit pompiste), les déclarations et tracts racistes et xénophobes, la présence du Parti Populaire aux débats télévisés et dans la presse papier, des candidats fantômes sur les listes ou encore la diffusion d’un spot électoral au cinéma du Kinépolis de Rocourt…
À Liège, où il existe une culture antifasciste active et réactive, les extrêmes-droites stagnent. Affiches déchirées, taguées ou remplacées, pressions sur les candidats, opposition à toutes formes de rassemblements ou d’événements publics de leur part…
Néanmoins, à quelques endroits (généralement dans les espaces dans lesquels le FN avait déjà un certain ancrage) les extrêmes-droites font des résultats non négligeables. Du côté de Liège, citons Dison où le Parti Populaire fait trois élus, à Verviers où ils en font deux, citons encore Herstal, Oupeye et Fléron. À Ans, Nation s’il ne fait pas de siège, fait un résultat.
Du côté du Hainaut également où les différentes extrêmes-droites confondues, excepté le PP plutôt implanté du côté de l’arrondissement liegeois, font leur meilleur résultat et décrochent également plusieurs sièges. La liste Agir à Fleuris fait un siège, La Droite un siège à Châtelet, les meilleurs résultats en pourcentages de Nation sont également du côté du Hainaut.
Nous tenons à remercier l’ensemble des personnes aux réflexes et au bon-sens antifascistes qui, durant la campagne et en dehors de la campagne, luttent contre les partis, personnes et idées d’extrême-droite et contre les politiques concrètes racistes, xénophobes et sécuritaires des partis dits traditionnels. C’est par l’action directe et l’action dans les rues que nous faisont reculer les extrêmes-droites et tous les réactionnaires (ou que nous les laissons, pas notre absence et nos passivités, avancer).
*Tous ces chiffres sont issus des propres déclarations de ces partis.