Présentation

Veille Antifa Liège est un outil de diffusion d’informations et d’analyses mis à disposition des antifascistes.

Présentation générale

Ce blog diffuse des publications ainsi que des visuels concernant des thématiques antifascistes dans un sens large, c’est-à-dire incluant les questions antiracistes, antipatriarcales, la répression et les violences policières, les luttes anticarcérales (en particulier dans les centres fermés), de liberté de vie et de circulation ainsi que la lutte à l’encontre des frontières.

Privilégiant en premier lieu l’information locale – en espérant qu’un tel outil puisse en inspirer d’autres – le blog traite également d’informations plus générales. Il entend relayer des analyses sur l’histoire des partis, mouvements et personnalités d’extrême-droite, ainsi qu’un décryptage de la propagande de ces derniers.

Les publications de Veille Antifa Liège existent en version numérique (grâce aux contributrices et contributeurs sans lesquel-le-s le blog serait une coquille vide) et en version papier (grâce à celleux qui impriment ces textes et les diffusent dans certains lieux, infokiosques mobiles,… ).

Comment le blog fonctionne

Veille Antifa Liège est un outil anonyme, c’est-à-dire qu’autant les gestionnaires de l’outil que les publications sont anonymisées. Les productrices et producteurs de textes sont évidemment libres de se réclamer auteur ou autrice mais aucune référence, à l’heure actuelle, n’a été exigée. Pourquoi cet anonymat ?
– Pour protéger les gestionnaires ainsi que les contributrices/contributeurs des fafs, de l’État et de l’indiscrétion.
– Pour mettre l’accent sur les contenus et permettre une pluralité dans les productions ainsi que dans la réception.
– Parce que ce blog n’est pas un collectif.

1) Pour protéger les gestionnaires ainsi que les contributrices/contributeurs des fafs, de l’État et de l’indiscrétion.

La recrudescence des extrêmes-droites partout entraîne un regain d’activités des groupes extra-parlementaires fascistes. Ces groupes s’attaquent à des personnes identifiées comme racisées, homosexuelles, militantes, … L’augmentation des actes violents, parfois meurtriers, et souvent couverts par l’État, n’est pas anodine : on pense, par exemple, à Pavlos Fyssas, Hervé Rybarczyk et bien d’autres, ou encore les personnes ciblées par l’organisation armée AFO en France.

Nombreuses sont les initiatives antifascistes qui subissent des attaques, le blog, en tant qu’espace de publications, a déjà été visé par des plaintes judiciaires (dont une du Parti Populaire) et a reçu de nombreuses menaces.

L’autre phénomène a garder en tête, c’est le caractère de plus en plus conservateur, répressif et autoritaire de l’État. Si la porosité (et elle s’accroît) entre les extrêmes-droites et les institutions étatiques, en particulier la police et l’armée, n’est pas neuve, on voit arriver de manière franche et massive de nouvelles formes d’armes à l’encontre des antifascistes : que ce soit la législation visant spécifiquement les antifas aux USA, que ce soit les descentes policières ciblant des antifascistes en France, en Grèce, en Russie et dans de nombreux autres pays, ou encore, les liens et soutiens mutuels entre justice, police et les fafs.

Cela ne signifie pas que les gestionnaires de ce blog estiment que l’antifascisme doive se faire exclusivement de manière anonyme, bien au contraire : l’antifascisme doit aussi être populaire et occuper ouvertement l’espace public. Cela signifie qu’une partie de l’activité antifasciste nécessaire et légitime doit se faire dans l’anonymat.
De la même manière que certain-e-s se masquent le visage dans certaines manifestations / actions mais pas dans d’autres, de la même manière que le choix de moyens d’actions se doit d’être tactique selon un contexte précis et non moraliste (comme le sont parfois les positionnements de principe « violence / non violence »), les gestionnaires du blog estiment que, dans ce cas présent, pour leur sécurité et celles des contributrices et contributeurs, l’anonymat est nécessaire.

2) Pour mettre l’accent sur les contenus et permettre une pluralité dans les productions ainsi que dans la réception.

En évitant l’identification l’accent est mis sur le contenu des articles en eux-mêmes et non sur leur provenance. Ne pas savoir exactement d’où vient une analyse, un point de vue, incite à quitter des postures de jugement préalables à la lecture, à ne pas se focaliser uniquement sur des sources choisies et devenant routinières, et ainsi à se forger une opinion uniquement sur le contenu.

Cette non-personnification désire également faciliter l’élargissement des tons et points de vue dans l’écriture même et la réduction des effets de chapelles, autant dans la production que dans la réception (textes écrits par et pour un groupe, d’une seule scène culturelle, d’une lutte particulière …).

3) Parce que ce blog n’est pas un collectif.

Considérant Veille Antifa Liège comme un outil, ne pas l’anonymiser reviendrait à créer une identité (ou des identités) particulière(s) qui n’ont aucune importance pour les objectifs que se donne le blog.
Évidement les gestionnaires du blog savent que ce choix peut amener à une envie de savoir, à une curiosité. Illes font confiance dans la capacité des contributrices, contributeurs, lectrices et lecteurs à comprendre que la connaissance ou non des personnes gérant et contribuant au blog ne leur amènerait rien (si ce n’est des ennuis).
Veille Antifa Liège a été créé et est géré comme un outil participatif et n’est en aucun cas l’outil d’un collectif.

Un outil pour quoi faire ?

Pour surveiller : l’émergence et la vie des groupes d’extrême droite, les soutiens explicites ou tacites qu’ils reçoivent, les mouvements et stratégies de répression de l’État contre des profils ciblés de la population, les avancées des logiques et matérielles carcérales, …

Pour déconstruire et décrypter : les discours et idéologies d’extrêmes-droite, l’ensemble des discours médiatiques et politiques, …

Pour informer : de l’actualité et des initiatives des extrêmes-droites ou des antifascismes, de compte-rendus d’événements (manifs, activités publiques,…).
Pour partager : des visuels, livres, films, émissions, sites amis, témoignages, …

Nous estimons ces quatre étapes nécessaires dans un processus de création d’un discours et d’une culture antifascistes.

Le slogan du blog « Ni dans la rue, ni au pouvoir, ni dans les têtes »(1) résume bien les perspectives visées par la mise à disposition de cet outil. L’antifascisme politique et social nous semble nécessaire, les actualités fascistes doivent être analysées, débatues, visibilisées et, surtout, largement combattues.

Si l’antifascisme n’est à nos yeux pas séparé des autres luttes d’émancipation, il permet de libérer le terrain pour celles-ci.

Pour participer à la vie de Veille Antifa Liège et à sa diffusion, vous pouvez vous inscrire à la newsletter (le blog n’étant pas présent sur les réseaux « sociaux ») et contribuer en nous contactant à l’adresse suivante : veilleantifaliege [at] riseup.net.

N’hésitez pas à le renseigner sur vos sites, à imprimer les différents textes pour les rendre disponibles au plus grand nombre.

(1) slogan tiré du documentaire « The Antifascist« , auquel nous avons rajouté « Ni dans nos fêtes » sur les premiers stickers visant à faire connaître le blog.