Gand, 15 février : manif contre les attaques racistes et la loi anti squat !

Le 3 novembre dernier, un squat a été attaqué sur la Stapelplein à Gand.
Une famille avec de jeunes enfants habitait la maison, pour se tirer du parc où elle dormait auparavant. Une bande l’a attaqué avec des battes et des feux d’artifice. L’agression était motivée par la haine contre les roms, elle-même attisée par une campagne de dénigrement de plusieurs jours dans les médias fondée sur un mensonge du propriétaire des lieux. Contrairement à ce qu’il avait déclaré, le bâtiment était vide, et entre-temps il est à nouveau inhabité.

Le 26 novembre une manifestation raciste a parcouru les rues de Gand. Selon ses propres dires, la bande a pris la rue « contre l’injustice » et « contre la politique ». Des slogans anti-roms ont été gueulés durant des heures, dans le quartier de la prostitution des travailleuses du sexe ont été insultées et ils ont aussi trouvé nécessaire d’aller intimider les sans-abris au centre d’accueil du Baudelopark. Cette orgie de racisme, de misogynie et de haine envers les pauvres a pu suivre son cours sans rencontrer de résistance. Het Laatste Nieuws avait tout simplement publié un appel à cette « manifestation contre l’injustice » sur son site web.

Nous sommes en colère. Pas seulement en raison de l’attaque et de la manifestation racistes. Mais aussi contre les politiciens, tant de droite que de gauche, qui contribuent depuis des années à la campagne de dénigrement contre les roms, les squatters et les pauvres, alors que c’est leur politique qui assure la pénurie de logements et la hausse des loyers. Termont [bourgmestre de Gand] a même exagéré l’importance d’un incident pour faire passer en force une interdiction de squatter et s’en prend depuis des années aux roms dans la ville. Nous sommes aussi en colère contre la presse, qui a contribué avec des histoires inventées a enflammer la situation.

Nous prenons la rue. Parce qu’on en a marre que ce soient toujours les gens dans la misère qui prennent les coups, qu’ils soient roms, squatteurs, sans-abris ou migrants. Celui ou celle qui n’a pas de quoi payer un loyer et squatte une maison inoccupée pour ne pas devoir dormir dans la rue mérite notre solidarité. Tout comme eux et comme elles, nous ne voulons pas simplement rester à attendre et à regarder.

Faisons entendre haut et fort notre voix : il est temps de cogner vers le haut plutôt que vers le bas.

JEUDI 15 FEVRIER – 19H – BLANDIJNBERG – GAND
DEMO15FEB.NOBLOGS.ORG

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