Lorsque la DH réhabilite un fasciste

On le sait qu’une vague brune s’étend, s’intensifie un peu partout et en particulier dans la presse. Mais la DH vient à nouveau d’enfoncer une nouvelle brèche : réhabiliter comme un visionnaire politique Roger Nols. L’homme qui du FDF en passant par le PRL (Parti Réformateur Libéral – ancêtre du MR) finira sa carrière politique au FN de Daniel Mermet.

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La Dernière Heure, 17 novembre 2017, Page 2

Nols n’était pas un inconnu, lui qui fut bourgmestre de Schaerbeeck de 1970 à 1989. C’est à l’homme qui fit campagne sous le slogan “Bruxellois maîtres chez soi” que la DH a décidé de mettre à l’honneur dans cette période « post-émeute » (sic).
Mais ce ne fut pas là sa seule action : il créa des guichets administratifs séparés pour les francophones, les néerlandophones et les personnes étrangères, il invita Jean-Marie Lepen, il appliqua un couvre-feu lors du ramadan, il ferma des écoles particulièrement les plus populaires, il refusa de payer le minimex – le salaire minimum légal de l’époque – aux travailleur.euses de l’hôtel de ville etc.
On lui doit également, afin de brosser correctement le personnage, ces quelques phrases : “Je n’aurais jamais accepté la nomination d’un échevin arabe ou turc. Et pourquoi pas un bourgmestre arabe?” ou encore “La civilisation musulmane est incompatible avec notre civilisation chrétienne. Le musulman est conquérant; le chrétien accueillant. » Bref un grand classique de la guerre civilisationnelle de Hutington – intellectuel conservateur américain proche du pouvoir – repris en coeur par tous les racistes, fascistes, conservateurs de tous pays…

Donc pour la DH il n’y a pas de problèmes avec la vision politique de Nols puisqu’il faut “capitaliser de nombreux votes contre l’insécurité et l’immigration incontrôlée” sans pour autant “brouiller [le] message” comme lors de “l’invitation de Jean-Marie Lepen”.

Si on savait la presse papier être de plus en plus simpliste, c’est un nouveau cap qui est franchi dans le discours médiatique en faveur des thèses d’extrême-droite : en effet pour la DH l’état de “délabrement” (sic) de Bruxelles, dont les émeutes sont une conséquence (sic), mériterait qu’on se rappelle les politiques de Nols. Sans pour autant s’identifier à l’extrême-droite, comprenez le père LePen. De manière détournée, la DH plaide pour des mesures d’extrême-droite sans pour autant s’instituer d’extrême-droite! On rassura la DH que les gouvernements font cela depuis bien longtemps…

Tandis que trône le buste de Nols à l’hôtel de ville de Schaerbeek, que la presse devient plus activement et ouvertement la plus servile propagandiste des thèses, gouvernementales ou non, d’extrême-droite, il n’est plus temps de constater la peste brune qui rampe ou qui monte, mais bien de contre-attaquer.
Le fascisme, tu le tues ou tu en meurs.

 

Article de la DH :

« Une réalité que l’on refuse de voir depuis trente ans

Les tristes événements qui ont secoué le centre de Bruxelles ces derniers jours ne surprendront que ceux qui refusent de voir en face le lent délabrement de la capitale au cours de ces trente dernières années. Au début des années 80 déjà, Roger Nols avait capitalisé de nombreux votes en faisant campagne contre l’insécurité et une immigration incontrôlée.

Les outrances du bourgmestre de Schaerbeek qui avait invité Jean-Marie Le Pen dans sa commune avaient brouillé son message.

Néanmoins, la réalité qui inquiétait déjà une partie des habitants de la capitale n’a pas disparu, au contraire.

On assiste à des dérives violentes d’autant plus incompréhensibles qu’il s’agit de la

troisième ou quatrième génération présente sur le sol belge et qui, paradoxalement, se sent beaucoup moins d’ici que ses parents.

La Belgique n’est pas seule dans son cas à en juger par ce témoignage entendu sur une chaîne française. Il s’agit de Farid, un jeune entrepreneur. “Il y a aujourd’hui une génération de 14-16 ans qui est terrible. Moi qui viens de ces quartiers, où on a fait aussi des conneries, je peux vous dire que nous étions des bébés à côté de ceux qui arrivent. Il y a des mots en français qu’ils ne connaissent même pas. On est en train de faire une poudrière, quelque chose qui va être terrible.”

Pas rassurant, en effet. »

 

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